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Page:Stuart Merrill - Prose et vers (1925).pdf/101

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La ronde en rage de la vie,
Dansons-la et chantons-la
Jusqu’à faire frémir, ravie,
La poussière de tous ceux-là

Qui jadis aimèrent les roses,
Les femmes et les enfants,
Et toutes les lèvres écloses
Et tous les baisers triomphants !

Pour mes chansons et pour ta danse
Il ne faudra ni le cri
Des pipeaux fous, ni la cadence
Des lyres dans le bois fleuri,

Mais seulement tes pleurs, ô brise,
Qui dans les cyprès t’endors,
Et le silence sans surprise
Du sommeil éternel des morts !