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Page:Stuart Merrill - Prose et vers (1925).pdf/103

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Puis voici que jaillit en trilles
L’âme triste d’un rossignol
Auquel répondra, des charmilles,
Le frémissement fou d’un vol.

Verrons-nous dans quelque clairière
Que la lune emplit peu à peu
De surnaturelle lumière
Passer l’aile de l’oiseau bleu ?

Ô mon amante taciturne,
Souris au signe du bonheur,
Avant qu’à l’horizon nocturne
N’éclose l’aurore en sa fleur.

N’écoutons plus les lauriers-roses !
Rentrons avant l’éveil des chiens.
Je te diral d’étranges choses
Dans la paix de la maison. Viens !