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Page:Stuart Merrill - Prose et vers (1925).pdf/99

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Près des brugnons et des pastèques,
Des tomates et des piments,
Des figues dans les couffes grecques
Et des œillets chers aux amants

Ô parfums qui remuaient l’être !
Ô tourterelles dans la tour !
Et soudain, nue à sa fenêtre
Une femme experte aux amours !

Et de ce jour de canicule
Qui devait, feu et sang, finir
Dans le brasier du crépuscule
Je ne veux plus rien retenir

Que cette femme au regard glauque
Qui dansait devant un miroir
Au son du roucoulement rauque
Des tourterelles dans le soir.