Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/108

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IV. Volez, à chin, daot la ponMJère det m bUoc», teignez vot roue» dans les ruisseaux que versent les artires,

Là-bas, là-bas, l'arc de la nnii élève ton triomphe : O vainqueurs, vous qui n'avez pas encore fermé le* jeiu, et qui êtes ivres de lumière, c'ett vous qui allez être les suprême* vaincas.

V. L'arche immense grandit i votre approche. Votre grandeur, jamais, ne l'égalera.

Vous ne passerez pas par-dessus cette arche immense. Non.

Mais il vous faudra défiler par-dessoiu,

Pliant le dos, —

Non point que vous dussiez toucher la voûte de vos frontv f*.- vos aigrettes, de vos armes ai de vos bras :

Mais à fin que vous sentiez peser, 6 misérable», le poidida ud sur vos nuques frêles, —

Et le faix infini du désastreux espace.

VI. Que l'arche est terrible, et qu'elle est belle à cause de son impiété. Que l'arc est haut, et pour son implacabilité qu'il est sublime !

C'est l'orbite et le sourcil dressé de Jopiiei

Roule, monde. Passe, éteins loi là-deswu>, it.|^.ivi «.hélif, regard unique, qui traverse an moment, plus éphémère que l'éclair, la pensée ineffable, étincelle de la vie.

Vil. La mort, héraut des dieux, sonne de la trompette grave mm le* frites.

El la noire musique emplit les voûtet, comme la brume d«  Terre Neuve bouche l'espace entre la voile et la voile.

La Mort et la Nuit aux angles du frootoo, et le Destin deboai, an tommei de l'arche.

Roule, A fieuve de U vie, roule tout l'arc d< ton irioapbc :

La flèche mortelle qu'il te dcttiac, à coear, elle e*t baad^ mu la corde éternelle, —

El l'œil qui ne te trompe point, et qni >e vite aêae pat, dar vainqueur, te la lire.

Là-bas, là-bas, il faut passer tous ton arc, & uiomphc. El dc|à, — voici que ta patte*. .

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