Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Ou si, d'un pouce teut, j'en devait éire iipui, je me précipi- terai dans l'insondable abtme, tans que ta otain m'y poutte : On iii.imiilwT ou mourir dan* les hauteurs.

VI. > Depuis que je gravis les espaces amoncelés, je ne lève plus 1.1 tjte, et sans cesse je mesure

Les précipices où j'ai laiué la terre : d'ici, pareil aux seaut sur les deux bouts de la palanche, le ciel cintré porte les deux océans.

Les forêts ne sont plus qu'une pelouse de gazon; je n'entends plus chanter les orgues de la terre.

L'espace est une palme bleue, qui frissonne i ma victoire.

Je palpe l'infini comme la gorge de Tiiania; mon haleine est triomphe; et chaque goutte de mon sang est acte.

O Jupiter, 6 dieux maudits, prenez sur moi la parallaxe de votre chute. L'ombre qui m'entoure ne m'elTraie pas. Pour éclairer ma route, j'ai brûlé les forêts de ma chevelure, les promontoires de ma chair,

Les fleuves de ma sueur et de mes flancs.

VU. • Et me voici, chauve, immense, décharné et nu. .,

Mais je touche au faite, Jupiter I Et l'Olympe est ï moi I II le doit être !

Dans l'ombre où mes jreiu contemplent l'univen, au fond des brumes.

Il faut que je sois parvenu aux portes radieuses de mon «plendide espoir.

Et je ne crains rien que d'aveugler mes prunelles d'une splen- deur trop soudaine. .

KnGn, enfin I Ma vue, en attendant mes mains, va te violer et te ravir, palais céleste. . . »

Et le Titan, levant la tête, ouvrant les bras, ne vit et n'em- brassa i l'infini que l'orbe effrayant des éternelles ténèbres

��- '5?

�� �