Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/141

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nécessairement un motif d’intérêt ou de duplicité.

Ce qui me confirme assez dans cette opinion, c’est que je n’ai jamais rencontré de plus indomptables, de plus inperturbables croyeurs (si ce néologisme peut s’employer) que parmi les sots et les fats… le manque d’intelligence des sots les empêchant de pouvoir observer, réfléchir et comparer ; le suprême et excessif amour-propre des fats ne leur permettant pas d’admettre le moindre doute sur leur mérite et les certains et prodigieux effets qu’il doit produire.

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Pour revenir à mes projets d’union avec Hélène, ils furent, de ce jour et de ce doute, à jamais renversés.

Je passai une longue et douloureuse nuit.

Le lendemain j’eus la faiblesse d’éviter ma tante et Hélène ; je montai à cheval de grand matin, et j’allai passer ma journée dans une de mes fermes.

Le soir, je revins fort tard, et prétextant une excessive fatigue, je ne parus pas au salon.

En rentrant chez moi, je vis sur la table de mon cabinet ces mots au crayon, écrits de la main d’Hélène, dans un livre qu’elle m’avait