Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/142

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renvoyé sous enveloppe : « Ma mère m’a tout dit… Je serai demain matin à neuf heures dans le pavillon de la pyramide… Vous y viendrez… Ah ! que vous avez dû souffrir ! »

Bien que cette entrevue me fût pénible et odieuse dans les dispositions où je me trouvais, ne pouvant l’éviter, je m’y résolus donc.


CHAPITRE IX.

LE PAVILLON.


Le pavillon dans lequel je devais rencontrer Hélène était situé au fond du parc ; pour y arriver, il fallait traverser de longues et tristes allées semées de feuilles mortes. Le brouillard du malin tombait si lourd et si épais qu’à peine on voyait à dix pas, bien qu’il fût neuf heures. Les réflexions de la nuit m’avaient encore affermi dans mon doute et dans ma décision ; une fois cet odieux point de départ admis, qu’Hélène était guidée par une arrière-pensée cupide, il ne me devenait malheureusement que trop facile d’interpréter misérablement toutes