Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/239

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bien entendu, réunir tout ce qu’il faut pour être fort enviée ; mais comment, pour se donner au moins une apparence de maintien, ne se marie-t-elle pas ?

Je ne sais quelle impression ces mots causèrent à M. de Cernay, mais il rougit imperceptiblement, me parut déconcerté, et me dit assez niaisement : — Pourquoi me demandez-vous cela, à moi ?

— Mais, — lui dis-je en riant, — parce que n’étant que deux dans cette loge, je ne puis guère le demander à d’autres…

Le comte s’aperçut du non-sens de sa réponse, se remit et me dit ;

— C’est que je pensais que vous me croyiez beaucoup plus de l’intimité sérieuse de madame de Pënâfiel que je n’en suis réellement. Mais voyez donc, — ajouta le comte ; — voilà déjà le gros Pommerive sorti de sa loge ; il est à cette heure dans celle des deux belles amies : Oreste et Pylade en femmes. Ah çà, que leur conte-t-il donc, en regardant madame de Pënâfiel, avec tous ces gestes ridicules ? Quels rires elles font : mon Dieu que cet homme-là est platement bouffon : à son âge, c’est révoltant…

À la pantomime de M. de Pommerive, je