Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/266

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— Il est impossible d’être plus aimable, — dis-je au comte ; et tel pauvre que je sois en amitié, je trouverais certainement de quoi payer votre offre si gracieuse ; madame de Pënâfiel est charmante ; je crois à tous les merveilleux récits que vous m’en avez faits ; je sais que son salon est des plus recherchés et des plus comptés ; mais très-franchement et très — sérieusement, je vous supplie comme je supplierais tout autre, de ne faire pour moi auprès d’elle aucune demande de présentation.

— Et pourquoi cela ?

— Parce que le plaisir que je trouverais sans doute à connaître madame de Pënâfiel ne compenserait jamais l’humiliante impression que me causerait un refus de sa part.

— Quel enfantillage ! — me dit le comte. Encore tout dernièrement, Falmouth a voulu lui présenter le jeune duc de ***, allié de la famille royale d’Angleterre. Eh bien ! madame de Pënâfiel a refusé net.

— Vous avez trop de monde, mon cher comte, pour ne pas comprendre que ma position ne me mettant ni au-dessus ni au-dessous d’un certain niveau social, je ne dois, ni ne veux, ni ne puis m’exposer à un refus. C’est