Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/43

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Nous entrâmes par le perron de verdure dont j’ai parlé.

Cette première pièce était un salon d’attente, éclairé par le haut et rempli de tableaux qui paraissaient d’excellentes copies des meilleurs maîtres italiens ; quelques bas-reliefs et quelques statues de marbre d’un goût pur et antique garnissaient les angles de cette salle, et quatre admirables vases grecs étaient remplis de fleurs, hélas ! desséchées… car il y avait des fleurs partout, et là elles avaient du se mêler merveilleusement à ces trésors de l’art.

« Ceci est l’antichambre, monsieur, » me dit le curé.

Nous passâmes, et entrâmes dans une pièce garnie de meubles en bois de noyer, merveilleusement sculptés, dans le goût de la renaissance ; quatre grands tableaux de l’école espagnole cachaient la tenture, et des fleurs avaient dû remplir de vastes jardinières placées devant les fenêtres.

Toutes ces pièces étaient petites, mais leurs accessoires étaient du goût le plus élégant. « Ceci est la salle à manger, » me dit le curé en continuant sa nomenclature glaciale ; puis nous arrivâmes par une porte ouverte, et seulement garnie de portières, dans un salon,