Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/152

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sorte d’avidité : — Qu’il est bon, n’est-ce pas, d’aspirer ainsi le printemps et le bonheur !

En voyant les hauteurs du Calvaire, nous avons beaucoup parlé campagne, grandes forêts, champs, belle et vaste nature. — Cette conversation a été çà et là entrecoupée de longs silences. Après un de ces silences elle m’a dit : — Je voudrais vous voir en Bretagne ; nous ferions de longues, longues promenades, et je vous sèmerais dans nos bois, pour faire plus tard, dans ma solitude, une riche moisson de tendres souvenirs.

J’ai répondu en riant que je ne trouvais rien à lui dire en échange de ces charmantes flatteries, et que je m’en savais presque gré, car rien ne me paraissait plus désespérant que ces gens qui vous remboursent immédiatement un compliment gracieux ou une attention délicate, comme s’ils voulaient se débarrasser à tout prix d’une dette insupportable.

Nous avons rencontré plusieurs hommes et plusieurs femmes de notre connaissance à pied comme nous. Après qu’ils eurent passé, et nos saluts échangés, nous nous sommes avoué en riant notre désir de savoir ce qu’on disait alors à notre sujet.

À propos de cette rencontre, Marguerite m’a