Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/167

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dis que certaines perles inestimables par leur singularité même ont plus de valeur à elles seules que tout un collier.

— C’est pour cela sans doute, monsieur, que vous m’avez toujours paru si parfaitement précieux et singulier. »

Grâce à mille autres folies, Otello passa, je le dis à ma honte, presque inentendu. On commençait de quitter les loges : » Allons, — dit madame de V*, — mon mari va encore me laisser seule pour la sortie.

— Votre mari, cela se concevrait presque… car il n’y a guère que les riches qui ignorent leurs trésors ; mais, ce qui m’étonne, c’est que… a

Et, comme j’hésitais, elle me dit très-délibérément : « C’est que M. de ne soit pas là pour me donner le bras, et demander mes gens ; est-ce cela que vous voulez dire ?

— C’est justement cela que, par une féroce envie, une jalousie de tigre, je ne voulais pas dire du tout.

— Je l’ai envoyé à la chasse pendant huit jours pour le remettre en grâce avec moi, — a repris négligemment madame de V* ; — car il a l’absence délicieuse.

— Délicieuse pour tous, car je lui devrai de