Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/168

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jouir d’un charmant privilège, si vous acceptez mon bras pour sortir.

— Mais certes j’y comptais bien.

— Et mes privilèges ne se borneront-ils, hélas ! qu’à cette faveur ?

— Vous êtes un curieux et un indiscret.

— Soit, pourvu qu’après avoir été curieux comme le désir je puisse être indiscret comme le bonheur.

— Mais, — a-t-elle ajouté sans me répondre et me faisant remarquer une femme souverainement ridicule, — voyez donc cette pauvre madame de B. On dit qu’elle a les yeux bêtes… Quelle sottise ! je les trouve, moi, les plus spirituels du monde ; car ils ont l’air de vouloir sortir de sa vilaine figure. »

J’oublie une foule d’autres observations pleines de malice, le tout dit en riant très-haut, elle sur une marche de l’escalier, moi sur une autre.

Enfin, au moment de me quitter, elle m’a rappelé qu’il y avait bien longtemps que je n’étais venu voir ses dessins ; qu’elle était fière de ses progrès, et qu’elle tenait à m’en faire juge.

— Mais je serai ravi, madame, d’aller critiquer ou admirer tant de merveilles ; seulement,