Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/169

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comme je suis très-sévère, je me trouverais gêné par la présence d’un tiers pour vous dire franchement mon avis ; aussi vous devriez bien, pour cela, faire fermer votre porte aux importuns.

— Mais c’est un tête-à-tête, un rendez-vous que vous me demandez là, monsieur ?

— Absolument, madame.

— Et mes gens ?

— Vous direz que vous n’y êtes que… pour votre notaire.

— Et vous consentiriez à passer…

— Pour un notaire, pour un procureur, pour tout ce que vous voudrez ; je prendrai, s’il le faut, un paquet de papiers, des lunettes vertes, et nous causerons alors très-impunément et surtout très-longuement… d’affaires.

— De testament ? par exemple.

— Certes, de celui de ce pauvre ***, dont je voudrais être si éperdument à cette heure le légataire universel.

— Ah ciel ! que vous voilà bien dans l’esprit de votre rôle, » s’est écriée madame de V*.

On vint lui annoncer sa voiture.

« Eh bien ! — lui ai-je dit en l’accompagnant, — attendrez-vous votre notaire demain à trois heures ?