Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sans cause, mille incertitudes pénibles sur moi, sur tous et sur tout.

.........................


CHAPITRE II.

L’ALBUM VERT.


À qui connaît le monde on peut dire, sans crainte de sembler glorieux, que, pour un homme convenablement placé, il n’est pas absolument impossible, s’il le veut fermement, d’être, ou du moins de paraître distingué par une femme à la mode.

Singulière existence d’ailleurs que la vie d’une femme à la mode, vie tout entière de charmant dévouement à la plus égoïste et la plus ingrate partie du genre humain ! — une fois qu’elle est à la mode, qu’il est bien reconnu qu’elle s’habille à ravir et toujours du meilleur goût, qu’elle a du charme on de l’esprit, la pauvre femme ne s’appartient plus ; il faut qu’elle soit un des brillants fleurons de cette couronne vivante que Paris porte au front chaque soir !

Pas une fête à laquelle il lui soit permis de