Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/212

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plâtres moulés sur des bas-reliefs antiques parfaitement choisis, et quelques belles épreuves des eaux-fortes de Rembrandt, complétaient les modestes ornements de cette pièce.

Comme, j’examinais tout cela avec un intérêt et une angoisse indicible, j’entendis le bruit d’une voiture, et je m’éloignai précipitamment.

À peine étais-je sur le boulevard, qu’un fiacre s’arrêta devant la maison d’Hélène, un homme de haute taille, mais dont je ne pus voir les traits, en descendit, passa près de moi, et ouvrit la petite porte verte, qui se referma sur lui.

Aussitôt, plus curieux que jamais, je revins aux volets, mais la lumière avait complètement disparu.

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Après avoir remarqué le numéro de la maison, je rentrai chez moi…

Dire ce que cette nouvelle complication de tristesse me fit éprouver, serait impossible.

Hélène était donc mariée ; mais avec qui ? où était sa mère ? Comment, moi, son parent le plus proche, n’avais-je pas été instruit de cette union ? Il fallait donc que l’aversion d’Hélène fût bien opiniâtre, puisqu’elle n’avait pas même rempli à mon égard un simple devoir de