Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/214

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peut-être gravement compromettre Hélène, je me décidai à agir moi-même.

Le succès me parut un peu difficile, car la maison était isolée ; il n’y avait ni voisins, ni portier à interroger, et pour rien au monde je ne me serais présenté chez Hélène.

Je poursuivis néanmoins mon projet.



CHAPITRE XIII.

LE MUSÉE.


Le moyen que j’employai, pour savoir qui était le mari d’Hélène, fut fort simple ; et un hasard assez heureux me le fournit.

Le lendemain matin, je m’étais rendu, dans un fiacre à stores baissés, en face de la petite maison du jardin Beaumarchais, afin d’examiner si quelque circonstance imprévue ne faciliterait pas mes projets. Je n’attendis pas longtemps ; sur les neuf heures, un homme chargé d’un paquet de journaux frappa à la porte verte et remit son journal à une femme assez âgée, que je reconnus pour avoir appartenu à ma tante.