Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/217

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Le peintre avait choisi la fin de la délicieuse entrevue de Claire et du comte d’Egmont, qui, à la prière de sa naïve maîtresse, est venu dans le modeste asile qu’elle habite avec sa mère, vêtu de ses splendides habits de cour. « Quelle magnificence ! » — s’est écriée Claire, en admirant avec une joie enfantine le costume éblouissant de celui qu’elle aime d’une passion si profonde et si candide. — « Et ce velours, — reprend-elle, — et ces broderies ! on ne sait par où commencer ; et le collier de la Toison-d’Or ! Vous me disiez un jour que c’était une distinction d’un grand prix ! Je puis donc la comparer à votre amour pour moi…, car je le porte de même…, ici, au cœur. »

Voici d’ailleurs l’indication du tableau telle qu’elle était portée au livret.


N..... M. Frank, peintre.
CLAIRE et EGMONT.

claire. — « Ah ! laisse-moi donc me taire ! laisse-moi te tenir ! laisse-moi fixer mes yeux sur les tiens ! y trouver tout : consolation, espérance, joie, douleur. (Elle l’embrasse et le regarde fixement.) Dis-moi, dis, je ne com-