Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/242

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générosité ; et puis, après tout, ajoutai-je, en voulant à toute force trouver un but sordide à ma conduite, « le tableau et les dessins me restent !… et lorsque Frank sera connu, j’aurai fait une bonne affaire. »

Hélas ! c’est ainsi que je trouvais encore moyen de flétrir et de dénaturer ma bonne et noble action par cette odieuse crainte de passer pour dupe d’un sentiment honorable et élevé.

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Malgré ces pensées qui vinrent un moment obscurcir le seul rayon de bonheur dont la bienfaisante influence m’eût un peu ravivé, je voulus voir Hélène pour une dernière fois si je le pouvais, et aussi être témoin invisible de la façon dont elle et Frank accueilleraient lord Falmouth.

Je me rendis donc le soir à neuf heures sur le boulevard, ne voulant m’approcher de la maison qu’après l’entrée de lord Falmouth.

Je n’attendis pas longtemps : bientôt une voiture s’arrêta : c’était la sienne. J’appuyai de nouveau mon front aux volets.

Par une nuance de tact parfait qui me prouva qu’Hélène était toujours la même, il n’y eut rien d’apprêté dans son modeste logis, rien