Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/243

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

en un mot qui signalât l’attente d’un Mécène. Elle était mise avec son goût et sa simplicité ordinaire.

Lorsque lord Falmoutli entra, il salua profondément Hélène, qui l’accueillit avec une réserve polie, pleine de charme et de dignité. Frank, par ses manières, me parut saisir avec une parfaite mesure le point précis où doit s’arrêter la fierté de l’artiste, pour faire place à l’affabilité de l’homme du monde ; puis, sans doute, d’après la demande de lord Falmouth, il lui montra quelques cartons, et je vis sur la figure ordinairement si impassible de ce dernier, se révéler presque de l’enthousiasme, à propos de je ne sais quel dessin ; tandis qu’Hélène rougissait d’orgueil et de plaisir en entendant ces louanges que Frank recevait avec une sorte de modestie sérieuse pleine de convenance.

Après une visite d’une demi-heure, lord Falmouth prit congé d’Hélène, qui, sans se lever, lui rendit son salut de l’air du monde le plus affable ; Frank sonna, conduisit lord Falmouth jusqu’à la porte du salon, et le salua.

Je me cachai quand lord Falmouth remonta en voiture ; puis je revins aux volets.

Frank ni Hélène n’étaient plus dans le salon ;