Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/244

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ils étaient allés tous doux contempler leur enfant, et je les vis sourire près de son berceau en le regardant avec amour, comme s’ils eussent rapporté à cette angélique petite créature ce bonheur inattendu qui leur arrivait.

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Pour la dernière fois, je regardai cette maison avec une indicible tristesse, et je m’éloignai en faisant un tacite adieu à Hélène.

Rentré chez moi, j’attendis impatiemment lord Falmouth, afin de savoir l’impression qu’Hélène et Frank avaient faite sur lui.

On ne tarda pas à l’annoncer.

— Savez-vous, — me dit-il en m’abordant, — que votre cousine est une très-grande dame ? qu’il est impossible d’avoir plus de grâce et de distinction ? qu’elle cause à ravir, et que je conçois à merveille votre colère contre vos gens d’affaires qui vous ont fait gagner un procès contre une aussi charmante femme !

— Et Frank ? — lui demandai-je.

— Notre grand peintre ? Avant un an, cet homme-là sera placé à sa hauteur, j’en réponds, et sa place sera bien belle ; c’est peut-être encore moins son admirable tableau qui me dit cela que sa conversation ; nous avons pourtant peu causé ; mais dans quelques es-