Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/251

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croyant qu’il plaisantait ; il était, comme toujours, fort calme et fort sérieux.

— Eh bien ! — me dit-il lentement, — voulez-vous être ce compagnon ?

— Mais de quoi s’agit-il ? lui demandai-je en souriant.

— Je ne puis vous le dire encore ; mais si vous acceptez mon offre, voici ce que vous aurez à faire : d’abord, compter sur un voyage d’un an au plus… ou sinon…

— Éternel… je comprends. Ensuite ?

— Ne prendre avec vous qu’un homme, sur, vigoureux et déterminé.

— J’ai cela parmi mes gens…

— Bien : emporter quinze ou vingt mille francs, pas plus.

— Ensuite ?

— Vous munir, vous et votre homme, d’excellentes armes.

Je regardais lord Falmouth en continuant de sourire. — Cela devient grave, — lui dis-je.

— Laissez-moi finir, vous agirez comme bon vous semblera ; — il reprit : — Il faut vous munir d’excellentes armes, de votre passe-port, et envoyer chercher des chevaux à l’instant…

— Comment ! partir… cette nuit ?