Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/29

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de la vie matérielle la plus raffinée par une sorte de chaperonnage, assez peu gênant d’ailleurs, auquel il s’était voué en demeurant chez madame de Pënâfiel.

Il est inutile de dire que cet immense hôtel était au monde ce qu’on peut imaginer de plus somptueux et de plus élégant.

Le chevalier était très-grand connaisseur en toutes sortes de curiosités dont son appartement était rempli. Il me montra sa collection de pierres gravées, qui, en effet, était fort remarquable, et nous causâmes tableaux et antiquités.

Il était environ une heure, lorsqu’on frappa légèrement à la porte, et un valet de chambre de madame de Pënâfiel vint de la part de sa maîtresse demander au vieux chevalier l’album vert.

Don Luiz ouvrit des yeux énormes, et dit qu’il n’avait pas l’album vert ; qu’il l’avait rendu depuis un mois à madame la marquise. Le domestique sortit, et nous reprîmes notre entretien.

Bientôt on heurta de nouveau ; le valet de chambre vint répéter que madame la marquise demandait son album vert, celui qui était garni