Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/31

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valier ne put s’empêcher de me présenter à madame de Pënâfiel.

Il me fut non moins impossible de ne pas lui dire qu’il y avait Lien longtemps que je désirais cet honneur, ce à quoi elle me répondit d’un très-grand air par cette banalité, — qu’elle recevait les samedis, mais qu’elle restait aussi chez elle tous les mercredis en prima-sera, et que je voulusse bien ne pas l’oublier.

— À quoi je répondis par un nouveau salut, et cette autre banalité, que cette invitation m’était une trop précieuse faveur pour ne pas m’en souvenir.

Puis le chevalier lui offrit son bras jusqu’à sa voiture, qui l’attendait sous le péristyle, et elle partit.

Je n’ai jamais su si le chevalier était complice involontaire de cette présentation ainsi brusquée.

Je l’ai dit, le samedi était le grand jour de réception à l’hôtel de Pënâfiel : mais les mercredis étaient ce que la marquise appelait ses jours de prima-sera ; ces soirs-là elle recevait jusqu’à dix ou onze heures un assez petit nombre de personnes qui venaient la voir, avant d’aller dans le monde.

Le surlendemain était un de ces mercredis ;