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j’attendis, je l’avoue, ce jour avec assez d’impatience. J’oubliais de dire que j’envoyai ce jour-là à M. de Cernay les deux cents louis de notre pari qu’il avait ainsi gagné.


CHAPITRE III.

PRIMA-SERA.


Avant de me rendre à l’hôtel de Pënâfiel, je comparais l’impression que j’éprouvais, impression chagrine, défiante, à l’abandon insouciant et au doux entraînement de la vie d’autrefois auprès d’Hélène, sûr que j’étais, en entrant dans le vieux salon de Serval, d’être toujours accueilli par un sourire bienveillant de tous.

Sans redouter cette entrevue avec madame de Pënâfiel, je savais que, par une bizarre et pourtant fréquente contradiction des jugements du monde, bien qu’elle fût généralement dénigrée, calomniée, son salon était néanmoins fort considéré ; il avait de plus une très-grande puissance, en cela que, fausse ou vraie, il