Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/65

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cette fleur n’a de parfum. Après tout, quand elle veut, elle cause à ravir. Mais où il faut l’entendre, dit-on, c’est quand quelqu’un sort de chez elle… comme elle le met en pièces ! Un de ces jours nous ferons cette partie-là ; vous sortirez, je resterai, et je vous dirai ce qu’elle aura dit de vous, à charge de revanche… »

À ce moment nos voitures avancèrent, lord Falmouth allait commencer sa nuit au salon ; — après avoir hésité un instant à l’y accompagner, je rentrai chez moi.

Malgré le jugement de lord Falmouth et ce que je lui avais dit moi-même sur madame de Pënâfiel, je l’avais trouvée fort naturelle, et sa façon de voir sur Byron m’avait surtout heaucoup et profondément frappé ; car il m’avait semblé pénétrer sous ce langage de sourds élans du cœur, quelques cris de douleur morale comprimés, qui me firent beaucoup réfléchir, parce qu’ils me parurent vrais, et absolument opposés au caractère qu’on prêtait à madame de Pënâfiel.