Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/81

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sur table à écrire, qui étaient, le croirait-on, ô horreur !!! qui étaient aussi assorties à la couleur de ses cheveux, comme si elle eut dû se coiffer avec ces fleurs ! Mais ce n’était pas tout ; elle avait un pied d’enfant, les plus beaux bras qu’on pût voir, et une main ravissante. Eh bien ! n’était-ce pas insupportable ? On ne pouvait s’empêcher de remarquer, d’admirer ce pied, ce bras, cette main, tant elle possédait d’habileté à mettre ces avantages en évidence. Encore une fois c’était odieux, insupportable, scandaleux, etc.

Or, tout cela fût-il vrai, ou plutôt par cela même que tout cela était vrai, y avait-il quelque chose au monde de plus grotesque et de plus saugrenu que d’entendre des hommes, vêtus avec cette espèce de négligence souvent sordide, acceptée je ne sais pourquoi de nos jours pour les visites du matin, et qui allaient ainsi en Chenille (vieille expression très-justement imaginée, qui devrait revivre) passer une heure chez une femme, de les entendre, dis-je, se plaindre outrageusement de ce que cette femme les recevait, entourée de tout ce que le goût, l’art et l’élégance pouvaient ajouter à sa grâce naturelle ?

J’avoue qu’au contraire, je trouvais, moi,