Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/27

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cards olet catalans, qui faisaient le cabotage de ces côtes.

Lorsque nous arrivâmes sur cette rade, nous n’y trouvâmes qu’un grand mystic sous le pavillon sarde qui était à l’ancre assez loin de la Gazelle.

La nuit venue, la lune parut dans tout son éblouissant éclat au milieu d’un ciel magnifiquement étoilé ; l’air était parfumé par la senteur des orangers des jardins d’Hyères.

Falmouth me proposa une promenade sur la côte : nous partîmes. Nous suivions une rampe de rochers fort à pic, élevée de vingt-cinq ou trente pieds au-dessus du rivage qu’elle contournait, et sur lequel venaient paisiblement mourir les lourdes lames méditerranéennes.

Du haut de cette sorte de terrasse naturelle nous découvrions au loin, devant nous, une mer immense, dont le sombre azur était sillonné par une zone de lumière argentée ; car la lune s’élevait toujours brillante et radieuse. À l’ouest on distinguait l’entrée de la baie du Frais-Port, où était mouillé le yacht, et à l’est la pointe montueuse du cap d’Armes, dont les falaises blanches se découpaient hardiment sur le bleu foncé du firmament.