Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/33

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menses, disparut bientôt dans les sombres profondeurs de l’horizon.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Il est trop tard, — dit Falmouth, — les voilà partis.

Nous arrivâmes en toute hâte à une misérable auberge, située près de l’embarcadère du Frais-Port ; nous y trouvâmes Geordy… Il n’était pas blessé.

— Mais explique-moi donc, — lui dit Falmouth, — ce que tu as été faire sur la côte, et pourquoi ces misérables viennent de te tirer deux coups de fusil ?

Geordy, fort étonné de voir Falmouth instruit de cette circonstance, lui donna les détails suivants :

Ce mystic sarde, mouillé dans la baie lors de l’arrivée du yacht, devait appareiller très-prochainement. Quoiqu’il eût prétendu être sur son lest, et retourner sans chargement de Barcelonne à Nice, la présence de la goélette anglaise sembla changer les dispositions du capitaine de ce bâtiment.

Son séjour à Porquerolles se prolongeant de plus en plus, Williams et Geordy s’étonnèrent avec raison de voir un pauvre bâtiment de commerce perdre ainsi un temps précieux ; car son