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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/258

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rassurantes, je partirai pour la terre de la princesse… Pourquoi faut-il que ma mère ait voulu aller passer l’automne dans ce pays !… Je crains que les environs de Dunkerque ne soient pas sains pour elle…

Après un moment de silence, il ajouta en continuant de se promener :

— Enfin… voyez ces lettres… d’où sont-elles ?…

Rodin, après avoir examiné leur timbre, répondit :

— Sur les quatre, il y en a trois relatives à la grande et importante affaire des médailles…

— Dieu soit loué… pourvu que les nouvelles soient favorables ! s’écria le maître de Rodin avec une expression d’inquiétude qui témoignait de l’extrême importance qu’il attachait à cette affaire.

— L’une est de Charlestown, et sans doute relative à Gabriel le missionnaire, répondit Rodin ; l’autre, de Batavia, a sans doute rapport à l’Indien Djalma… Celle-ci est de Leipzig… Sans doute elle confirme celle d’hier, où ce dompteur de bêtes féroces nommé Morok annonçait que, selon les ordres qu’il avait reçus, et sans qu’on pût l’accuser en rien, les filles du général Simon ne pourraient continuer leur voyage.