Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/322

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sont écoulées depuis que l’étrangleur s’est introduit dans la cabane de Djalma et l’a tatoué d’un signe mystérieux pendant son sommeil.

Un cavalier s’avance rapidement au milieu d’une longue avenue bordée d’arbres touffus.

Abrités sous cette épaisse voûte de verdure, mille oiseaux saluaient par leurs gazouillements et par leurs jeux cette resplendissante soirée ; des perroquets verts et rouges grimpaient à l’aide de leur bec crochu à la cime des acacias roses ; des maïna-maïnou, gros oiseau d’un bleu lapis, dont la gorge et la longue queue ont des reflets d’or bruni, poursuivaient les loriots-princes d’un noir de velours, nuancé d’orange ; les colombes de Kolo, d’un violet irisé, faisaient entendre leur doux roucoulement à côté des oiseaux de paradis dont le plumage étincelant réunissait l’éclat prismatique