Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/328

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jure, parce qu’il aurait trouvé juste, s’il avait commis une trahison ou un parjure, de les payer de sa vie.

C’était, en un mot, l’homme des sentiments entiers, absolus. Et un tel homme aux prises avec les tempéraments, les calculs, les faussetés, les déceptions, les ruses, les restrictions, les faux semblants d’une société très-raffinée, celle de Paris, par exemple, serait sans doute un très-curieux sujet d’étude.

Nous soulevons cette hypothèse, parce que, depuis que son voyage en France était résolu, Djalma n’avait qu’une pensée fixe, ardente… être à Paris.

À Paris… cette ville féerique dont, en Asie même, ce pays féerique, on faisait tant de merveilleux récits.

Ce qui surtout enflammait l’imagination vierge et brûlante du jeune Indien, c’étaient les femmes françaises… ces Parisiennes si belles, si séduisantes, ces merveilles d’élégance, de grâce et de charmes, qui éclipsaient, disait-on, les magnificences de la capitale du monde civilisé.

À ce moment même, par cette soirée splendide et chaude, entouré de fleurs et de parfums enivrants qui accéléraient encore les battements de ce cœur ardent et jeune, Djalma songeait à