Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/346

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biens ne sont que de dangereux moyens de perdition et de scandale.

« C’est d’ailleurs une humble proposition que je vous soumets ; j’aurais la possibilité de prendre l’initiative au sujet de ces créances que je ne ferais rien de moi-même ; ma volonté n’est pas à moi… Comme tout ce que je possède, elle appartient à ceux à qui j’ai juré obéissance aveugle. »

Un léger bruit venant du dehors interrompit M. Josué et attira son attention.

Il se leva brusquement et alla droit à la croisée.

Trois petits coups furent extérieurement frappés sur une des feuilles de la persienne.

— C’est vous, Mahal ? demanda M. Josué à voix basse.

— C’est moi, répondit-on du dehors, et aussi à voix basse.

— Et le Malais ?

— Il a réussi…

— Vraiment ! s’écria M. Josué avec une expression de profonde satisfaction… Vous en êtes sûr ?

— Très-sûr ; il n’y a pas de démon plus adroit et plus intrépide.

— Et Djalma ?