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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/373

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d’hui, tu obéis, un autre jour tu commanderas.

— Nous appartenons tous à Bhowanie, dit le Malais. Que faut-il encore faire ?… je suis prêt.

En parlant ainsi, le Malais faisait face à la porte de la masure ; tout à coup il dit à voix basse :

— Voici Djalma ; il approche de la porte de la cabane ; Mahal ne nous a pas trompés…

— Qu’il ne me voie pas encore, dit Faringhea en se retirant dans un coin obscur de la cabane et en se couchant sous une natte, tâchez de le convaincre ;… s’il résiste… j’ai mon projet…

À peine Faringhea avait-il dit ces mots et disparu, que Djalma arrivait à la porte de la masure.

À la vue de ces trois personnages à la physionomie sinistre, Djalma recula de surprise. Ignorant que ces hommes appartenaient à la secte des Phansegars, et sachant que souvent, dans ce pays où il n’y a pas d’auberges, les voyageurs passent les nuits sous la tente ou dans les ruines qu’ils rencontrent, il fit un pas vers eux ; lorsque son premier étonnement fut passé, reconnaissant au teint bronzé de l’un de ces hommes et à son costume qu’il était Indien, il lui dit en langue hindoue :

— Je croyais trouver ici un Européen… un Français…