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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/441

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— Monsieur… monsieur… bonne nouvelle, s’écria un garçon de ferme en entrant. Encore deux naufragés de sauvés !

— Dieu soit loué ! Dieu soit béni ! dit le missionnaire.

— Où sont-ils ? demanda le régisseur en se dirigeant vers la porte.

— Il y en a un qui peut marcher… il me suit avec Justin qui l’amène… l’autre a été blessé contre les rochers ; on le transporte ici sur un brancard fait de branches d’arbres…

— Je cours le faire placer dans la salle basse, dit le régisseur en sortant ; toi, ma femme, occupe-toi de ces jeunes demoiselles.

— Et le naufragé qui peut marcher… où est-il ?… demanda la femme du régisseur…

— Le voilà, dit le paysan en montrant quelqu’un qui s’avançait assez rapidement du fond de la galerie. Dès qu’il a su que les deux jeunes demoiselles que l’on a sauvées étaient ici… quoiqu’il soit vieux et blessé à la tête… il a fait de si grandes enjambées… que c’est tout au plus si j’ai pu le devancer…

Le paysan avait à peine prononcé ces paroles, que Rose et Blanche, se levant par un mouvement spontané, s’étaient précipitées vers la porte…

Elles y arrivèrent en même temps que Dagobert.