blesse… mais le souvenir de cette querelle me fait mal… j’étais si effrayée pour toi… Si la foule avait pris le parti de cet homme…
— Hélas ! mon Dieu ! dit Françoise en venant en aide à la Mayeux sans le savoir, de ma vie je n’ai eu si grande peur !
— Oh ! quant à ça… ma chère mère…, reprit Agricol afin de changer le sujet de cette conversation désagréable pour lui et pour la couturière, toi, la femme d’un soldat… d’un ancien grenadier à cheval de la garde impériale… tu n’es guère crâne… Oh ! brave père !… non… tiens… vois-tu… je ne veux pas penser qu’il arrive… ça me met trop… sens dessus dessous…
— Il arrive…, dit Françoise en soupirant. Dieu le veuille !…
— Comment ! ma mère, Dieu le veuille ?… il faudra bien, pardieu, qu’il le veuille… tu as fait dire assez de messes pour ça…
— Agricol… mon enfant, dit Françoise en interrompant son fils et en secouant la tête avec tristesse, ne parle pas ainsi… et puis, il s’agit de ton père…
— Allons… bien… j’ai de la chance ce soir. À ton tour maintenant. Ah çà ! je deviens décidément bête ou fou… Pardon, ma mère… je n’ai que ce mot-là à la bouche, ce soir ; par-