Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/532

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

À ce moment on frappa assez fort à la porte.

— C’est la bonne Mayeux qui vient demander si on a besoin d’elle, dit Agricol.

— Mais il semble qu’elle était ici quand mon mari est entré, répondit Françoise.

— Tu as raison, ma mère ; pauvre fille, elle se sera en allée sans qu’on la voie, de crainte de gêner ; elle est si discrète… Mais ce n’est pas elle qui frappe si fort.

— Vois donc ce que c’est alors, Agricol, dit Françoise.

Avant que le forgeron eût eu le temps d’arriver auprès de la porte, elle s’ouvrit, et un homme convenablement vêtu, d’une figure respectable, avança quelques pas dans la chambre en y jetant un coup d’œil rapide qui s’arrêta un instant sur Rose et sur Blanche.

— Permettez-moi de vous faire observer, monsieur, lui dit Agricol en allant à sa rencontre, qu’après avoir frappé… vous eussiez pu attendre qu’on vous dît d’entrer… Enfin… que désirez-vous ?

— Je vous demande pardon, monsieur, dit fort poliment cet homme qui parlait très-lentement, peut-être pour se ménager le droit de rester plus longtemps dans la chambre ; je vous fais un million d’excuses… je suis désolé de mon indiscrétion… je suis confus de…