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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/533

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— Soit, monsieur, dit Agricol impatienté, que voulez-vous ?

— Monsieur… n’est-ce pas ici que demeure mademoiselle Soliveau, une ouvrière bossue ?

— Non, monsieur, c’est au-dessus, dit Agricol.

— Oh ! mon Dieu ! monsieur, s’écria l’homme poli et recommençant ses profondes salutations, je suis confus de ma maladresse… je croyais entrer chez cette jeune ouvrière à qui je venais proposer de l’ouvrage de la part d’une personne très-respectable.

— Il est bien tard, monsieur, dit Agricol surpris ; au reste, cette jeune ouvrière est connue de notre famille ; revenez demain, vous ne pouvez la voir ce soir : elle est couchée.

— Alors, monsieur, je vous réitère mes excuses…

— Très-bien, monsieur, dit Agricol en faisant un pas vers la porte.

— Je prie madame et ces demoiselles ainsi que monsieur… d’être persuadés…

— Si vous continuez ainsi longtemps, monsieur, dit Agricol, il faudra que vous excusiez aussi la longueur de vos excuses… et il n’y aura pas de raison pour que cela finisse.

À ces mots d’Agricol, qui firent sourire Rose et Blanche, Dagobert frotta sa moustache avec orgueil :