Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/57

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répondit qu’il n’y en avait qu’une : l’auberge du Faucon blanc.

— Allons donc à l’auberge du Faucon blanc, avait répondu le soldat.




III


L’arrivée.


Déjà plusieurs fois, Morok, le dompteur de bêtes, avait impatiemment ouvert le volet de la lucarne du grenier donnant sur la cour de l’auberge du Faucon blanc, afin de guetter l’arrivée des deux orphelines et du soldat ; ne les voyant pas venir, il se remit à marcher lentement, les bras croisés sur sa poitrine, la tête baissée, cherchant le moyen d’exécuter le plan qu’il avait conçu ; ses idées le préoccupaient sans doute d’une manière pénible, car ses traits semblaient plus sinistres encore que d’habitude.

Malgré son apparence farouche, cet homme ne manquait pas d’intelligence ; l’intrépidité dont il faisait preuve dans ses exercices, et que,