Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/572

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M. le général Simon, d’une affaire de la plus grande importance. Veuillez, dès que votre mari arrivera à Paris, le prier de se rendre dans mon étude, à Chartres, sans le moindre délai. Je suis chargé de lui remettre, à lui-même, et non à d’autres, des pièces indispensables aux intérêts de M. le général Simon.

« Durand, notaire, à Chartres. »


Dagobert regarda son fils avec étonnement, et lui dit :

— Qui aura pu instruire ce monsieur de ma prochaine arrivée à Paris ?

— Peut-être ce notaire dont vous avez perdu l’adresse, et à qui vous avez envoyé des papiers, mon père, dit Agricol.

— Mais il ne s’appelait pas Durand, et je m’en souviens bien, il était notaire à Paris, non à Chartres… D’un autre côté, ajouta le soldat en réfléchissant, s’il a des papiers d’une grande importance, qu’il ne peut remettre qu’à moi…

— Vous ne pouvez, il me semble, vous dispenser de partir le plus tôt possible, dit Agricol, presque heureux de cette circonstance qui éloignait son père pendant environ deux jours, durant lesquels son sort, à lui Agricol, serait décidé d’une façon ou d’une autre.