Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/627

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— Mademoiselle, dit Agricol avec chagrin, je ne m’étais pas trompé, c’est moi qu’on cherche…

— Que dites-vous ?

— Il m’avait semblé être suivi depuis la rue Saint-Merry… Il n’y a plus à douter ; on m’aura vu entrer chez vous, et l’on veut m’arrêter… Ah ! maintenant, mademoiselle, que votre intérêt est acquis à ma mère… maintenant que je n’ai plus d’inquiétude pour les filles du maréchal Simon, plutôt que de vous exposer au moindre désagrément, je cours me livrer…

— Gardez-vous-en bien, monsieur, dit vivement Adrienne, la liberté est une trop bonne chose pour la sacrifier volontairement… D’ailleurs Georgette peut se tromper ;… mais, en tout cas, je vous en prie, ne vous livrez pas… Croyez-moi, évitez d’être arrêté… cela facilitera, je pense, beaucoup mes démarches… car il me semble que la justice se montre d’un attachement exagéré pour ceux qu’elle a une fois saisis…

— Mademoiselle, dit Hébé en entrant aussi d’un air inquiet, un homme vient de frapper à la petite porte… il a demandé si un jeune homme en blouse n’était pas entré ici… Il a ajouté que la personne qu’il cherchait se nommait Agricol Baudoin… et qu’on avait