Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/628

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

quelque chose de très-important à lui apprendre…

— C’est mon nom, dit Agricol, c’est une ruse pour m’engager à sortir…

— Évidemment, dit Adrienne ; aussi faut-il la déjouer. Qu’as-tu répondu, mon enfant ? ajouta-t-elle en s’adressant à Hébé.

— Mademoiselle… j’ai répondu que je ne savais pas de qui on voulait parler.

— À merveille… Et l’homme questionneur ?…

— Il s’est éloigné, mademoiselle.

— Sans doute pour revenir bientôt, dit Agricol.

— C’est très-probable, reprit Adrienne. Aussi, monsieur, faut-il vous résigner à rester ici quelques heures… Je suis malheureusement obligée de me rendre à l’instant chez madame la princesse de Saint-Dizier, ma tante, pour une entrevue très-importante, qui ne pouvait déjà souffrir aucun retard, mais qui est rendue plus pressante encore par ce que vous venez de m’apprendre au sujet des filles du maréchal Simon… Restez donc ici, monsieur, puisqu’en sortant vous seriez certainement arrêté.

— Mademoiselle… pardonnez mon refus… Mais encore une fois, je ne dois pas accepter cette offre généreuse.

— Et pourquoi ?