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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/630

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— Ah ! mademoiselle, que de bontés !… s’écria Agricol. Comment ai-je mérité ?…

— Comment, monsieur ? je vais vous le dire : admettez que votre caractère, que votre position ne méritent aucun intérêt ; admettez que je n’aie pas contracté une dette sacrée envers votre père pour les soins touchants qu’il a eus des filles du maréchal Simon, mes parentes… Mais songez au moins… à Lutine, monsieur, dit Adrienne en riant, à Lutine que voilà… et que vous avez rendue à ma tendresse… Sérieusement… si je ris, reprit cette singulière et folle créature, c’est qu’il n’y a pas le moindre danger pour vous, et que je me trouve dans un accès de bonheur ; ainsi donc, monsieur, écrivez-moi vite votre adresse et celle de votre mère sur ce portefeuille ; suivez Georgette et faites-moi de très-jolis vers si vous ne vous ennuyez pas trop dans cette prison où vous fuyez… une prison.

Pendant que Georgette conduisait le forgeron dans la cachette, Hébé apportait à sa maîtresse un petit chapeau de castor gris à plume grise, car Adrienne devait traverser le parc pour se rendre au grand hôtel occupé par madame la princesse de Saint-Dizier.

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