Un quart d’heure après cette scène, Florine entrait mystérieusement dans la chambre de madame Grivois, première femme de la princesse de Saint-Dizier.
— Eh bien ? demanda madame Grivois à la jeune fille.
— Voici les notes que j’ai pu prendre dans la matinée, dit Florine en remettant un papier à la duègne ; heureusement, j’ai bonne mémoire…
— À quelle heure, au juste, est-elle rentrée ce matin ? dit vivement la duègne.
— Qui, madame ?
— Mademoiselle Adrienne.
— Mais elle n’est pas sortie, madame ;… nous l’avons mise au bain à neuf heures.
— Mais avant neuf heures, elle est rentrée, après avoir passé la nuit dehors ? Car voilà où elle en est arrivée pourtant.
Florine regardait madame Grivois avec un profond étonnement.
— Je ne vous comprends pas, madame.
— Comment, mademoiselle n’est pas rentrée ce matin, à huit heures, par la petite porte du jardin ? Osez donc mentir !
— J’avais été souffrante hier, je ne suis descendue qu’à neuf heures, pour aider Georgette et Hébé à sortir mademoiselle du bain… j’ignore