Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/215

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Agricol est innocent : il ne peut rester longtemps en prison.

— Mais j’y songe, reprit la femme de Dagobert, d’aller au mont-de-piété, cela va te faire perdre bien du temps, ma pauvre Mayeux.

— Je reprendrai cela sur ma nuit… madame Françoise ; est-ce que je pourrais dormir en vous sachant si tourmentée ? Le travail me distraira.

— Mais tu dépenseras de la lumière…

— Soyez tranquille, madame Françoise, je suis un peu en avance, dit la pauvre fille, qui mentait.

— Embrasse-moi, du moins, dit la femme de Dagobert, les yeux humides, car tu es ce qu’il y a de meilleur au monde.

Et Françoise sortit en hâte.

Rose et Blanche restèrent seules avec la Mayeux ; enfin était arrivé pour elles le moment qu’elles attendaient avec tant d’impatience.

La femme de Dagobert arriva bientôt à l’église Saint-Merry, où l’attendait son confesseur.