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XIII


Le confessionnal.


Rien de plus triste que l’aspect de la paroisse de Saint-Merry par ce jour d’hiver bas et neigeux. Un moment Françoise fut arrêtée sous le porche par un lugubre spectacle.

Pendant qu’un prêtre murmurait quelques paroles à voix basse, deux ou trois chantres crottés, en surplis sales, psalmodiaient les prières des morts d’un air distrait et maussade autour d’un pauvre cercueil de sapin, qu’un vieillard et un enfant misérablement vêtus accompagnaient seuls en sanglotant.

M. le suisse et M. le bedeau, fort contrariés d’être dérangés pour un enterrement si piteux, avaient dédaigné de revêtir leur livrée, et attendaient en bâillant d’impatience la fin de cette cérémonie, si indifférente pour la fabrique ; enfin, quelques gouttes d’eau sainte tombèrent sur le cercueil, le prêtre remit le goupillon au bedeau et se retira.

Alors il se passa une de ces scènes honteuses,