Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/424

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— Mille grâces, ma chère fille, de votre obligeance ; à bientôt, je l’espère… Nous avons après-demain à deux heures une longue conférence avec Son Éminence et monseigneur, ne l’oubliez pas…

— Non, ma chère mère, je serai exacte… Mais redoublez de précautions cette nuit de crainte d’un grand scandale.

Après avoir respectueusement baisé la main de la supérieure, la princesse sortit par la grande porte du cabinet qui donnait dans un salon, conduisant au grand escalier.

Quelques minutes après, Florine entrait chez la supérieure par une porte latérale.

La supérieure était assise ; Florine s’approcha d’elle avec une humilité craintive.

— Vous n’avez pas rencontré madame la princesse de Saint-Dizier ? lui demanda la mère Sainte-Perpétue.

— Non, ma mère, j’étais à attendre dans le couloir dont les fenêtres donnent sur le jardin.

— La princesse vous prend à son service à compter d’aujourd’hui, dit la supérieure.

Florine fit un mouvement de surprise chagrine et dit :

— Moi !… ma mère… mais…

— Je le lui ai demandé en votre nom… vous