fera voir dans un théâtre différents animaux féroces qu’il a domptés, et entre autres un lion superbe, un tigre et une panthère noire de Java, nommée la Mort.
— Ce nom fait peur, dit la Mayeux.
— Et il vous fera plus peur encore, mon enfant, quand vous saurez que cette panthère est la même qui a étranglé mon cheval près de Leipzig, il y a quatre mois.
— Ah ! mon Dieu… vous avez raison, M. Dagobert, dit la Mayeux, c’est effrayant.
— Attendez encore, dit Dagobert dont les traits s’assombrissaient de plus en plus, ce n’est pas tout… c’est à cause de ce nommé Morok, le maître de cette panthère, que moi et mes pauvres enfants nous avons été emprisonnés à Leipzig.
— Et ce méchant homme est à Paris ?… et il vous en veut ? dit la Mayeux. Oh ! vous avez raison… M. Dagobert… il faut prendre garde à vous, c’est un mauvais présage…
— Oui… pour ce misérable… si je le rencontre, dit Dagobert d’une voix sourde, car nous avons de vieux comptes à régler ensemble.
— M. Dagobert, s’écria la Mayeux en prêtant l’oreille, quelqu’un monte en courant, c’est le pas d’Agricol… il a de bonnes nouvelles… j’en suis sûre…