paresse, à la débauche, parce que cette calomnie met à l’aise leur barbare égoïsme.
« Et ce n’est pas tout.
« Du haut de son coffre-fort et du haut de son double droit d’électeur éligible, M. le baron Tripeaud insulte comme tant d’autres à la pauvreté, à l’incapacité politique :
« De l’officier de fortune qui, après quarante ans de guerre et de service, peut à peine vivre d’une retraite insuffisante ;
« Du magistrat qui a consumé sa vie à remplir de tristes et austères devoirs, et qui n’est pas mieux rétribué à la fin de ses jours ;
« Du savant qui a illustré son pays par d’utiles travaux, ou du professeur qui a initié des générations entières à toutes les connaissances humaines ;
« Du modeste et vertueux prêtre de campagne, le plus pur représentant de l’Évangile dans son sens charitable, fraternel et démocratique, etc., etc.
« Dans cet état de choses, comment M. le baron de l’industrie n’aurait-il pas le plus insolent mépris pour cette foule imbécile d’honnêtes gens, qui, après avoir donné au pays leur jeunesse, leur âge mûr, leur sang, leur intelligence, leur savoir, se voient dénier les droits dont il jouit, lui, parce qu’il a gagné un million