Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/189

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— Et moi donc… si je rencontrais quelqu’un dans l’escalier… en tenant ce verre à la main comme un cierge… je rirais trop… je casserais la dernière pièce du bazar à Philémon et il me donnerait sa malédiction.

— Il n’y a pas de danger que vous rencontriez quelqu’un ; le premier est déjà sorti, et le second ne se lève que très-tard.

— À propos de locataire, dit Rose-Pompon, est-ce qu’il n’y a pas à louer une chambre au second, dans le fond de la cour ? Je pense à ça pour Céphise, une fois que Philémon sera de retour.

— Oui, il y a un mauvais petit cabinet sous le toit… au-dessus des deux pièces du vieux bonhomme qui est si mystérieux, dit la mère Arsène.

— Ah ! oui, le père Charlemagne ;… vous n’en savez pas davantage sur son compte ?

— Mon Dieu, non, mademoiselle, si ce n’est qu’il est venu ce matin, au point du jour ; il a cogné aux contrevents. « Avez-vous reçu hier une lettre pour moi, ma chère dame ? » m’a-t-il dit. Il est toujours si poli, ce brave homme ! « Non, monsieur, que je lui ai répondu. — Bien ! bien ! alors ne vous dérangez pas, ma chère dame, je repasserai. » Et il est reparti.

— Il ne couche donc jamais dans la maison ?